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Le mariage de l’Estaque et de la liberté d’expression

Le mariage de l’Estaque et de la liberté d’expression

Pour la cinquième année consécutive, l’Estaque, quartier mythique de Marseille a accueilli le Festival du dessin de presse, de la caricature et de la satire.

Pour celui qui  n’a de Marseille qu’une représentation plutôt vague forgée sur sa réputation, le mot Estaque, nom du petit port encore pittoresque en plein quartiers Nord de la métropole méditerranéenne,  sonne comme une formule magique. Célébré par Guédiguian dans son film « Marius et Jeannette », une fois encore ce lieu a été à la hauteur de sa réputation. En accueillant  le festival du dessin de presse, de la caricature et de la satire, l’Estaque  pendant une semaine a pris une dimension internationale. Plus de 45 dessinateurs étaient présents, venus de tous les horizons, Espagne, Portugal, Italie, France, Belgique, Hollande mais aussi Iran, Syrie, Algérie, Brésil, Argentine …

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Ils ont participé à cette rencontre, dans une ambiance chaleureuse et  fraternelle mais aussi très professionnelle comme nous l’a confié Kianoush Ramezani le dessinateur iranien. Pendant une semaine, du 19 au 25 Septembre, la liberté d’expression a été plus qu’un concept  philosophique polémique.  Des ateliers pédagogiques, des expositions, de la musique, des représentations théâtrales, des projections cinématographiques, le tout rythmé par quelques « tchatchades » ont fait de ce principe républicain une véritable source d’inspiration et de créations artistiques.

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Une belle fête  qui s’est terminée dimanche par l’arrivée des bateaux des voiles de la paix,  et une remise de prix où le public était nombreux et l’ambiance joyeuse. « Le Chichi d’Or », Prix du jury a été remporté par Yassine Latrache, dessinateur et caricaturiste français, le Prix du public,  « Le Panisse d’Or », a été attribué à Marilena Nardi, dessinatrice et caricaturiste italienne  et « La Carafe Ricard », prix qui fut également décerné à Tignous,  par Gab, dessinateur et caricaturiste français. Le mariage de l’Estaque et de la liberté d’expression «  pour le meilleur et pour le rire » fut une réussite, tandis qu’au loin certains se livraient encore au pire. En effet ce même jour, dimanche 26 Septembre l’écrivain et journaliste jordanien Nahed  Hattar était assassiné à cause d’une caricature !

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Valérie DIREZ

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