« De ma lumière, j’éclaire la porte d’or ! » (Emma Lazarus, 1883)
Exécutée à Paris par le sculpteur Bartholdi avec la collaboration de l’architecte Gustave Eiffel, la statue colossale de la Liberté éclairant le monde, inaugurée sur l’île de Ellis Island à l’entrée du port de New York en 1886, a accueilli des millions d’immigrants venus peupler les États-Unis.
À l’occasion de notre prochaine exposition itinérante : « Au bout du crayon : Exilés, Migrants, Réfugiés : Caricatures, dessins de presse et liberté d’expression », le Crayon propose un zoom sur ce monument à l’aune de la politique migratoire de Trump. Dessinatrices et dessinateurs, à vos crayons ! Nous attendons vos dessins. Grands mercis à ceux qui ont déjà répondu à notre appel.
À QUOI BON AVOIR LA STATUE MAIS PAS LA LIBERTÉ ? (JOSÉPHINE BAKER)
Exécutée à Paris par le sculpteur Bartholdi avec la collaboration de l’architecte Gustave Eiffel pour la charpente métallique, la statue colossale de la Liberté éclairant le monde fut offerte par la France en signe d’amitié avec le peuple américain pour le centenaire de l’indépendance des États-Unis en 1876. Installée et Inaugurée sur l’île de Ellis Island à l’entrée du port de New York en 1886, où tel le colosse de Rhodes, elle faisait office de phare et de passeport pour une vie meilleure, elle a accueilli du haut de son piédestal, telle une mère des exilés, des millions d’immigrants venus peupler les États-Unis et est devenu le symbole historique de l’accueil des immigrés et des plus démunis aux États-Unis-d’Amérique. Parmi les symboles extrêmement forts de sa conception se trouve la Déclaration d’indépendance des États-Unis que la statue brandit dans sa main droite, ainsi que les chaînes brisées sur lesquelles elle pose le pied.
À l’intérieur du socle, gravé sur une plaque de bronze, ajoutée en 1903, on peut encore lire « Le Nouveau Colosse », ce texte de la poétesse Emma Lazarus, écrit en 1883.
« Donne-moi tes pauvres, tes exténués,
Qui en rangs pressés aspirent à vivre libres,
Le rebut de tes rivages surpeuplés,
Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête me les rapporte,
De ma lumière, j’éclaire la porte d’or ! »
Alexandre FAURE